Le Président du Mouvement Européen-France a eu l’occasion de donner deux interviews suite au dernier Conseil Européen du 19 novembre dernier sur BFMTV Business ainsi que France 24.
Pour Yves Bertoncini, les derniers Conseils Européens démontrent que nous sommes face à « une Europe qui se parle davantage ». En effet, « grâce aux urgences de la crise et au fait que l’on peut se connecter en restant chez soi, les Chefs d’États et de gouvernement se parlent beaucoup plus qu’avant, qu’il s’agisse de la gestion de la crise sanitaire ou d’autres sujets, comme le Brexit. »
La menace des vétos polonais et hongrois
Sur le sujet de la conception de l’Union Européenne en général et de l’État de droit, pour Yves Bertoncini, » il y a des lignes de fractures entre Europe Occidentale, Centrale et Orientale. » Alors que la Pologne, la Hongrie et la Slovénie « prennent en otage l’engagement du plan de relance ainsi que l’adoption du budget pluriannel de l’Union Européenne » en raison de la conditionnalité de l’État de droit à l’obtention de fonds européens, le Président du ME-F estime que « les Européens ont pris un risque qui est de mélanger deux choses. » « D’un côté, un plan de relance qui est tout à fait nécessaire et urgent et de l’autre, le respect de l’État de droit. » Pour lui, deux solutions sont envisageables, d’une part ajouter des « conditions limitatives » à l’activation du mécanisme de l’État de droit, ou bien, de « lancer le plan de relance, hors de l’Union Européenne, dans un mécanisme intergouvernemental qui permettrait de passer outre les vétos polonais et hongrois. »
L’interview est à retrouver en podcast (de 18:30 à 21:30 minutes) ici