Le 12 février, le Mouvement Européen – Martinique a organisé une conférence sur le thème « Le Brexit est-il impossible ? » en compagnie de Jean Michel Salmon.
Selon l’intervenant du Mouvement Européen – Martinique, Jean Michel Salmon, « il est impossible de dire si le Brexit aura réellement lieu. S’il a lieu, quelles en seront sa forme et ses modalités ? Est-ce que ce sera un Brexit doux ou dur ? Avec accord ou sans accord de divorce ? Quel serait le coût économique et social sans accord ? Impossible de dire si nous allons sur un second referendum ou si une crise politique de grande nature surgira ».
Entre Brexit doux et Brexit dur, plusieurs scénarios se profilent
Avant d’exposer les possibles scénarios qu’offre le Brexit, Jean Michel Salmon a tenu à rappeler à l’assemblée quelques faits sur le Royaume Uni. L’Union européenne est établie en union douanière, qui comprend tous les États membres, y compris le Royaume Uni, c’est-à-dire que ce dernier est dans le libre échange et il a la même politique douanière que les autres états membres. Par ailleurs, le Royaume Uni jouit du marché unique qui comprend quatre libertés fondamentales indivisibles : la libre circulation des biens, des services, du capital et du travail.
Le Brexit doux regroupe deux scénarios possibles que Jean Michel Salmon explique : « soit le Royaume Uni reste en union douanière mais cela n’est pas compatible avec la vision de Theresa May qui veut une politique commerciale et douanière indépendante pour pouvoir signer des accords avec les États Unis, par exemple ; soit le Royaume Uni rejoint le marché unique, ce qui est compatible avec le fait d’avoir une union douanière différente, cependant, cela oblige le respect des quatre libertés fondamentales, y compris la libre circulation des personnes, et là aussi, le gouvernement de May veut se débarrasser de cela ».
En ce qui concerne le Brexit dur, Jean Michel Salmon expose deux autres scénarios possibles : « soit il n’y a aucun accord et par conséquent les relations commerciales et économiques entre l’Angleterre et l’Union européenne s’établiraient comme deux états tiers qui coopèrent sur la base des règles par défaut de l’OMC, tout en subissant de nombreux contrôles aux frontières ; soit il y a un accord de libre échange qui couvre toutes les marchandises et beaucoup de services, peut être ce vers quoi nous allons à long terme mais cela ne règle pas la question de la frontière irlandaise ».