Nombreux sont les défis internes et externes auxquels l’Europe et les citoyens doivent faire face aujourd’hui, ensemble. Pourtant, c’est la question du populisme qui structure principalement le débat politique européen. C’est pourquoi, le Mouvement Européen – Ille-et-Vilaine (Bretagne), présidé par Roselyne Lefrançois, a invité Monsieur Christian Lequesne à Rennes pour donner une conférence-débat sur ce sujet.
Si l’Europe semble tiraillée entre deux tendances politiques : les libéraux et les populistes, la réalité est bien plus complexe. Devant une salle pleine, Christian Lequesne, professeur de Sciences politiques à Sciences-Po Paris s’est employé à définir le populisme et les réalités qu’il met en exergue. Ses propos ont été suivis de riches débats avec les participants.
D’après lui, le terme populiste ne répond une description exhaustive : « C’est un parti qui prône une forme de revanche du peuple, sur les élites qui sont considérées comme corrompues ou dévoyées »
Pourtant l’Union européenne a vu émerger plusieurs sortes de populismes qui s’opposent majoritairement sur un défi : l’immigration. En effet, Christian Lequesne différencie les populismes d’extrêmes droites qui se caractérisent notamment par le refus de l’immigration et les populismes d’extrêmes gauches qui rejettent la stigmatisation ethnique au profit d’un peuple de travailleurs unis contre les élites.
L’euroscepticisme des populismes, une caractéristique commune
Si les partis populistes européens ne semblent pas pouvoir s’unir, à cause d’objectifs divergents, ils maintiennent un euroscepticisme ambiant et un clivage entre eurosceptiques et pro-européens. Christian Lequesne explique cette opposition par « le rejet de la construction européenne qui est un projet de société ouverte, libérale au sens politique du terme ». Le libéralisme, le multiculturalisme et la libre circulation sont un danger pour les partis populistes qui « prônent plutôt la sécurité des pays fermés, avec une identité nationale exclusive ».
Pour plus de précisions, lire l’article paru dans le Ouest France.