Bruxelles, 16.04.20 : La pandémie COVID-19 continue de mettre les Européens au défi de manière différente chaque jour. Elle nous oblige non seulement à agir ensemble, à coopérer et à faire preuve de solidarité, mais elle nous oblige aussi à nous éloigner de nos méthodes et modes de pensée conventionnels. Nous avons dû tirer rapidement les leçons de nos erreurs et les leçons ont été douloureuses, car nous avons pris conscience que même la plus petite décision ou le plus petit acte de solidarité peut sauver des vies.
Tous les pays ou citoyens européens n’ont pas été touchés de la même manière par le virus, et si le nombre de nouveaux cas se réduit dans certaines régions, les foyers continuent à se développer dans d’autres. Mais si ces temps exceptionnels nous ont appris quelque chose, c’est à quel point nous sommes interconnectés et interdépendants. Si nous voulons réussir à surmonter la crise économique sanitaire qui nous menace, les institutions européennes, les gouvernements et les communautés régionales et locales doivent donc bien coordonner leurs actions et les communiquer efficacement entre eux pour éviter les idées fausses.
Alors que les pays de l’UE doivent maintenant décider quand et comment lever les mesures de confinement sans surcharger les systèmes de santé et sans risquer des vies, ils doivent reconnaître que toute mesure unilatérale, non coordonnée ou même mauvaise communication peut non seulement mettre des vies en danger, mais aussi saper la confiance des citoyens dans les gouvernements qui font partie du projet européen, empreint de solidarité et de coopération. Dans ce contexte, il est impératif que les États membres approuvent les principes et les lignes directrices de la « stratégie de sortie » proposée par la Commission européenne.
Eva Maydell, députée européenne et présidente du Mouvement européen international, a déclaré que « les États membres doivent mettre en œuvre une approche commune et durable et un cadre opérationnel pour une levée progressive des mesures de verrouillage pour les citoyens et les entreprises, en évitant les contrôles inutiles aux frontières intracommunautaires et en sécurisant les « voies vertes » pour les denrées alimentaires et les fournitures médicales. Toute décision doit tenir compte des recommandations indispensables de la communauté scientifique, du risque d’infections ainsi que de la capacité des hôpitaux et de la sécurité et des droits fondamentaux des citoyens. Il est primordial que toute mesure soutenue par la Commission et mise en œuvre par les États membres donne la priorité à la protection de la santé et de la sécurité des citoyens ».
Bien que la compétence première en matière de santé relève des États membres, l’UE peut les aider à prendre des décisions et des actions coordonnées, en faisant davantage appel aux compétences dont elle dispose en vertu du traité dans le domaine de la sécurité sanitaire. Le soutien continu aux systèmes de santé reste crucial, car la pandémie continue de se propager. L’UE peut fournir aux États membres les équipements d’essai et les investissements dans la recherche et la technologie nécessaires pour mettre en place une capacité d’essai efficace et globale. Les technologies, les applications mobiles et l’utilisation des données recueillies pouvant aider les pays européens à comprendre comment le virus se propage, tout outil utilisé pour contenir la pandémie doit respecter des règles et des valeurs communes ainsi que le droit des citoyens au respect de leur vie privée. Les technologies ne peuvent être utiles que si elles ont une grande pénétration dans la société en général – supérieure à 80 %. Tout pourcentage inférieur ne donnera qu’une image partielle de la situation et ne sera probablement pas utile pour une prise de décision adéquate.
Eva Maydell, députée européenne, a ajouté : « Aucune stratégie de sortie ne permettra de contourner complètement les conséquences considérables que le virus aura sur notre société et notre économie pour les mois et très probablement les années à venir. Mais à une époque où chaque action compte et peut sauver des vies, les efforts multilatéraux et conjoints empreints de solidarité valent bien plus que les décisions unilatérales ».
Enfin et surtout, les chefs d’État et de gouvernement, en collaboration avec les institutions européennes, doivent concevoir des réponses économiques et financières d’une ampleur suffisante pour faire face à la gravité de la crise actuelle, qui touche tous les États membres et toutes les régions, et dont les dommages seront plus efficacement réduits et surmontés à l’aide de stratégies et de mesures paneuropéennes.
Si le chemin de la reprise après cette crise sera long, il devrait nous faire prendre encore plus conscience que l’Europe n’est forte que si elle agit ensemble.
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