Communiqué de presse – 20 ans après le « non » au référendum

manifestation du mouvement Pulse of Europe, illustration via Martin Kraft sur Flickr

20 ans après le « non » au référendum sur le traité constitutionnel européen, soyons au rendez-vous du tournant européen !

Le 29 mai 2005, 55% des électeurs français se prononçaient en faveur du « non » au « Traité établissant une Constitution pour l’Europe ». Malgré l’engagement du Mouvement Européen – France, qui avait rassemblé les partisans de la Constitution au sein d’une grande coalition « Ensemble pour le oui », la France n’a pas été au rendez-vous de ce tournant européen historique. Depuis 20 ans, le traumatisme de 2005 hante encore et toujours la vie politique française, nourrissant les idées fausses des détracteurs de l’Union européenne et modérant encore trop souvent les ardeurs de ses partisans.

Vingt ans après cet acte manqué, le Mouvement Européen – France tient à souligner plusieurs informations essentielles.

1 ❯ Plus personne ne remet aujourd’hui en cause les acquis de la construction européenne

Les enquêtes Eurobaromètre et les sondages d’opinion révèlent régulièrement que plus des deux tiers des Français adhèrent depuis plusieurs années aux principales réalisations de l’Union européenne, telles que l’euro comme monnaie unique, la libre-circulation, les programmes de mobilité Erasmus+ ou les politiques de cohésion. Dans les mêmes proportions, les Français reconnaissent que la France a bénéficié de son appartenance à l’Union européenne et font également état de leur confiance dans les institutions européennes.

2 ❯ Le Traité de Lisbonne n’est pas la Constitution européenne : le vote des Français a été respecté

Si le Traité de Lisbonne a permis de relancer un processus d’intégration à l’arrêt et d’améliorer le fonctionnement de l’Union après l’adhésion de 12 nouveaux Etats membres en 2004 et 2007, il n’est en rien équivalent au projet de Constitution abandonné après le référendum de 2005. Tous les éléments constitutionnels ont à l’époque été abandonnés : la création d’un ministre européen des Affaires étrangères, l’intégration de la Charte européenne des droits fondamentaux dans les traités, les objectifs sociaux et économiques de l’Union, etc.

Contrairement aux fausses idées souvent véhiculées par ses détracteurs, le non de 2005 n’était pas un rejet du projet européen. Le Traité de Lisbonne, signé en 2007 par le président Nicolas Sarkozy, élu par les Français et qui s’était engagé dans sa campagne présidentielle à relancer le processus d’intégration européenne, a été ratifié le 14 février 2008 par le Parlement français. Le Traité de Lisbonne a tenu compte des revendications exprimées lors du débat référendaire en tentant d’esquisser les contours d’une Europe sociale.

3 ❯ Plus que jamais, nous avons besoin d’une Europe plus efficace, plus puissante et plus démocratique

Face aux menaces existentielles auxquelles l’Union fait face, il est plus que jamais nécessaire de renforcer notre union. Pour répondre aux préoccupations des Français et des Européens qui demandent une Europe plus efficace, plus puissante et plus démocratique, nous devons à présent construire une puissance européenne capable d’organiser sa défense commune, d’obtenir la paix en Europe dans le respect du droit international, de protéger et de promouvoir son modèle démocratique et social sur la scène internationale. Les Européens attendent plus que jamais de l’Union qu’elle les préserve du grand désordre du monde, qu’elle agisse en faveur de la paix dans les conflits à son voisinage et qu’elle affirme haut et fort les valeurs universelles et les principes qui la fondent face à leurs détracteurs.

Mercredi 28 mai 2025|Mouvement Européen – France

 

Contacts presse : 

Jessica Chamba, Vice-Présidente du Mouvement Européen – France, Présidente des Jeunes Européens lors de la campagne pour le « oui » en 2005
jessica.chamba@mouvement-europeen.eu

Hervé Moritz, Président du Mouvement Européen – France
herve.moritz@mouvement-europeen.eu