« Un citoyen au milieu de citoyens » : l’entrée de Simone Veil au Panthéon

Hommage à Simone Veil via European Parliament sur flickr

Jean-Claude Houdoin, Président du Mouvement Européen – Paris, fait le récit de la cérémonie d’entrée de Simone Veil au Panthéon.

Ce matin comme des milliers de citoyens, je suis allé rendre hommage rue Soufflot à proximité du Panthéon, à une dame, une très grande dame : Simone Veil.

Quelle émotion partagée ! Depuis quelques jours, les médias nous parlaient de cette merveilleuse femme qui a connu l’horreur de la barbarie, souffert de la plus terrible des douleurs, celle que l’on ressent quand ses proches vous sont injustement enlevés, de cette femme sans haine qui pardonne sans oublier, de cette femme de conviction pour les causes les plus nobles, les valeurs les plus fortes.

Autour de moi, au cours de cette magnifique journée ensoleillée, j’ai vu des femmes pleurer quand on évoquait son combat pour la reconnaissance de l’égalité des droits des genres, son immense talent pour défendre à l’Assemblée le droit des femmes.

J’ai vu la foule applaudir quand la voix de David Teboul évoquait son engagement pour l’Europe.

J’ai vu les larmes quand des jeunes choristes chantaient l’admirable « Nuit et brouillard » de Jean Ferrat :

« Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers … dans ces wagons plombés… ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage … »

J’ai entendu le silence et le recueillement enregistrés à Auschwitz un jour de printemps… J’ai chanté La Marseillaise avec Barbara Hendricks. Dimanche 2 juillet : « La France aimait Simone Veil ! »

C’est lors de ces moments d’exception, que l’on retrouve la force et le courage de poursuivre la  défense de nos convictions, d’affronter ceux qui veulent glorifier une nation égoïste et frileuse, de combattre les discours de haine.

Dans notre Europe perturbée, indécise, hésitante, le Président a relevé que « ses combats, sa dignité, son espérance restent une boussole dans les temps troublés que nous traversons ».

« Nous étions vingt et cent, nous étions des milliers… »