Jean-Pierre Spitzer, avocat et membre du Bureau du Mouvement Européen – France, revient sur les éléments constitutifs de la citoyenneté européenne. A la veille de l’Université d’automne du Mouvement, il pointe la méconnaissance du statut et des droits garantis aux citoyens de l’Union.
Le citoyen apparaît, en Grèce d’abord, avec la cité (polis en grec), et surtout à Rome. Sa définition en est simple : l’habitant d’une cité.
A la révolution française, le terme devient un nom commun destiné à traduire l’égalité de chacun au sein d’un Etat, car il fallait supprimer à la fois l’aristocrate et le bourgeois.
C’est à partir de là que la définition moderne s’impose : « Le citoyen est une personne, national d’un Etat, jouissant des droits civils et politiques, et égal en droits et en devoirs ».
Ce citoyen national est devenu dans le cadre de l’Union Européenne, un citoyen européen, bénéficiant ainsi d’une « double citoyenneté ».
En effet, la citoyenneté européenne est « le dénominateur commun de tous les ressortissants de l’Union européenne possédant la nationalité d’un Etat membre ».
C’est ainsi que s’explique le terme de « citoyen superposé » puisqu’il est d’abord un citoyen national, et également un citoyen européen.