Quatre jeunes étudiants en journalisme ont accordé un bref entretien au Mouvement Européen – France après avoir participé au petit-déjeuner sur la Présidence bulgare du Conseil européen organisé au Sénat le 13 février dernier. Issus du programme La Chance aux concours, qui offre une préparation gratuite aux concours des écoles de journalisme pour les étudiants des quartiers prioritaires, ils nous ont partagé leur vision de l’UE et du journalisme européen.
Questionnés sur la formation aux questions européennes, les étudiants de la Chance aux Concours mettent en avant les difficultés à comprendre l’Union européenne et ses institutions, mais surtout le manque d’attractivité du sujet. « Comme il n’y a pas de média véritablement européen, le concept de journalisme européen reste très abstrait – on a l’impression qu’on va plutôt faire de la communication politique pour le Parlement européen. » explique Samia. Ses camarades renchérissent « Les rubriques Europe – quand elles existent – sont souvent noyées dans l’international ». En plus du manque de visibilité, le traitement du sujet est également remis en cause : « On a l’impression que l’Europe se résume à l’Allemagne dans les médias – on n’entend jamais rien sur le Portugal par exemple. » Pour eux, même la crise de la Catalogne a finalement été abordée sous un angle très français.
Selon Mariama, les listes transnationales – rejetées au Parlement européen le 7 février 2018 – auraient été un bon moyen d’européaniser le débat. Elle espère que le sujet sera de nouveau sur la table lors des prochaines années. Le Brexit aura pour elle permis une véritable prise de conscience et su remettre le débat sur l’Europe sur le devant de la scène. Mais des supports attractifs, innovants qui donnent envie aux jeunes de s’intéresser à l’Europe manquent cruellement. « C’est à notre génération, celle qui a voyager en Europe et découvrir ses États membres, notamment grâce à Erasmus – que revient la mission de créer des médias européens ».
Merci aux étudiants de la Chance aux concours : Mario, Samia, Mariama et Amim