La guerre sino-américaine se poursuivra-t-elle en 2019 ? Le Royaume-Uni sortira-t-il de l’Union européenne avec un accord ? 2019 s’annonce comme l’année de tous les risques. Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France était invité sur le plateau de France 24, aux côtés de Pierre Larrouturou, Economiste et porte-parole du collectif « Pacte finance climat » et Philippe Lentschener, Publicitaire et Président de l’association Reputation Age pour analyser les défis internationaux qui seront au cœur des débats au début de l’année 2019.
Vers un apaisement du conflit entre Pékin et Washington ?
Les Etats-Unis et la Chine se sont donné un délai de 90 jours pour apaiser les tensions, notamment en suspendant certaines taxes, mais n’y a-t-il pas une stratégie sous couvert de pacification ? Pour Yves Bertoncini, ce conflit n’est pas terminé car « l’apaisement avec Donald Trump est souvent assez temporaire ». Il rappelle que le Président des Etats-Unis depuis poursuit une logique de défenseur des perdants de la mondialisation et de l’ouverture commerciale américaine. Yves Bertoncini explique qu’étant donné que le Président des Etats-Unis planifie sa future réélection « il peut avoir intérêt à maintenir cette croisade anti-chinois en 2019 afin de s’assurer le soutien de certains Etats très industrialisés ».
Mais le Président du Mouvement Européen – France craint la possibilité d’une crise financière prochaine favorisée par l’attitude de Donald Trump : « Sous couvert de défendre les classes populaires, le Président des États-Unis depuis qu’il est arrivé au pouvoir a tout dérégulé ».
Un Brexit avec ou sans accord pour 2019 ?
Pour Yves Bertoncini, le Royaume-Uni n’a jamais été en adéquation totale avec l’Union européenne et « une partie des Britanniques pensent que leur avenir c’est le grand large, faire du commerce avec les pays émergents », c’est ce qui a donné lieu au vote sur le Brexit. Cependant, il souligne que cette procédure de sortie est parasitée par des intentions politiques : « Il y a les arrière-pensées politiciennes à l’intérieur du parti conservateur pour le leadership ». Une attitude qui ralentie les négociations.
Le Président du Mouvement Européen – France explique qu’à présent Theresa May tente le tout pour le tout pour faire voter l’accord passé avec l’Union européenne : « La peur du vide le 29 mars à minuit va être déterminante ». Toutefois, Yves Bertoncini rappelle que même si un l’accord est voté, il débouchera « sur un Brexit institutionnel : jusqu’à fin 2020 il ne se passera rien ».