Avec Macron, la France peut elle prendre le leadership de l’Europe ?

Le Président du Mouvement Européen-France, Yves Bertoncini, a été l’invité de Philippe David sur Sud Radio pour participer au débat « Avec Macron, la France peut-elle prendre le leadership de l’Europe ? » L’occasion pour lui de revenir sur le rôle de la France lors de la Présidence française du Conseil de l’UE (PFUE) et des sujets clés qui sont le rapport de force à l’international, l’immigration et le projet européen d’Emmanuel Macron.

Le débat s’est ouvert sur un focus sur les grands rapports de force à l’international. Yves Bertoncini a abordé les tensions qui sont en train de se dessiner, entre les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Notre Président explique que compte tenu du statut de la France, le Président de la République essaie de jouer un rôle diplomatique à l’international. « La vision européenne d’Emmanuel Macron est d’empêcher la basculement de la Russie vers la Chine. « Il ne faut pas sombrer dans une confrontation trop vive et de maintenir le dialogue franc et direct avec la Russie », souligne Yves Bertoncini.

La France doit également prendre le leadership sur la question migratoire et la réforme de Schengen. Un exercice difficile, compte tenu des positions opposées des États Membres sur ce sujet. Tandis que certains y voient des ressources utiles, à l’image de la nouvelle coalition allemande, d’autres, comme la Hongrie d’Orban les considèrent comme des menaces, contre lesquels il faut ériger des murs. « La France devra occuper une position équilibriste et consensuelle sur cette question, et de chercher le dialogue avec les pays de source et de transit de migrations, à l’image du sommet UE Afrique », explique le Président du Mouvement Européen-France.

De plus, notre Président rappelle la métaphore européenne de Jacques Delors, qui parlait des architectes et des maçons en Europe. Il considère Emmanuel Macron comme un architecte avec une vision ambitieuse sur l’Europe, qui rime avec le renforcement de la souveraineté et de l’identité européenne. Toutefois, « il convient maintenant de faire aboutir des décisions, car Emmanuel Macron en tant que maçon, qui met en oeuvre ces ambitions, a un bilan mitigé. Pour y parvenir, il a besoin d’alliés. », selon Yves Bertoncini.

Enfin, le Président du ME-F explique qu’Emmanuel Macron, élu par des europhiles a l’habitude de souligner « l’urgence de refonder l’Europe », tandis que d’autres Etats membres sont plus modérés et se contentent de parler d’une « amélioration de l’Europe ». Il y a donc beaucoup d’espérances françaises qui sont projetés au niveau européen. Toutefois, Emmanuel Macron n’a pas le monopole de l’Europe, car tout ne se résume pas à « opposer des europhiles et des nationalistes. », selon Yves Bertoncini.

« Pour être leader au niveau européen, et d’y exercer plus d’influence sur le plan économique et social, la France doit se porter mieux. », Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen-France.

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Pour visionner le débat dans son intégralité, rendez-vous sur le site de Sud Radio.