Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, était l’invité de l’émission 28 minutes sur Arte pour analyser l’annonce d’une grande coalition de gouvernement entre la CDU d’Angela Merkel et le SPD de Martin Schulz en Allemagne. Marion Gaillard, spécialiste des relations franco-allemandes à Sciences Po et Hans Starck, chercheur à l’IFRI, ont également participé au débat.
« Angela Merkel sera sans doute moins forte que lors de son précédent mandat. Dans l’accord qui vient d’être scellé, elle a dû laisser des ministères importants : le Ministère des finances aux socio-démocrates, le Ministère de l’intérieur à son partenaire la CSU » commente Yves Bertoncini. Une négociation qui s’est faite « sous pression du SPD », sous réserve que sa base militante ne valide pas l’accord.
Sur les premières intentions européennes de l’Allemagne, le Président du Mouvement Européen rappelle que le contrat de coalition envisage « la mise en place d’un Fond monétaire européen, de l’investissement commun au niveau européen, peut-être une ligne supplémentaire dans le budget. Pour le reste, les mots de budget de la zone euro, de Parlement de la zone euro, de Ministre des finances de la zone euro, je ne crois pas qu’ils existent dans le débat public allemand. Et s’ils existaient, je ne suis pas sûr que Français et Allemands y mettraient la même chose. »
La coalition place le projet européen au cœur de ses ambitions. La France et ses propositions pour la relance du projet européen sont mentionnées à plusieurs reprises dans l’accord CDU-SPD. Le Mouvement Européen et ses militants espèrent que les responsables politiques français seront à la hauteur de ces attentes, à l’opposé de l’image présentée par les députés après leur absence de l’Assemblée nationale lors de la venue du Président du Bundestag Wolfgang Schauble pour les célébrations du 55eanniversaire du Traité de l’Elysée en janvier dernier.
Retrouvez le replay sur Arte.fr