Quelle place a la société civile franco-allemande dans l’Europe de demain ? Le Mouvement Européen – France s’est associé au magazine Paris-Berlin et à ses partenaires pour célébrer le 55e anniversaire du Traité de l’Élysée au cours d’un grand débat organisé à Paris ce lundi 22 janvier 2018.
Assurer une plus grande place aux relations franco-allemandes dans la vie quotidienne
Béatrice Angrand est la Secrétaire générale de l’Office franco-allemand pour la jeunesse, dont la création résulte du Traité franco-allemand de 1963. En ce jour important pour l’Office et les jeunes engagés au sein de ses programmes, elle a tenu à rappeler le besoin de « développer de fortes compétences interculturelles pour appréhender pleinement l’Union européenne et ses enjeux« . Mathias Fekl, ancien Ministre et « pur produit d’un couple franco-allemand« , a soutenu sa position et demandé en outre à ce que « chaque jeune puisse vivre une expérience à l’international avant ses 18 ans« . Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France et également invité de ce débat, a réagit en soulignant l’importance de la mobilité internationale, « même en ce qui concerne nos dirigeants et élus, qui n’ont parfois jamais visité l’Allemagne« .
Pour aller plus loin : retrouvez la déclaration commune du Mouvement Européen – France et de son homologue le Mouvement Européen – Allemagne
La relation franco-allemande réside également dans l’action des citoyens qui la font vivre au quotidien : jumelages, échanges interculturels, festivals, séminaires… Yves Bertoncini est revenu sur l’importance du dynamisme des jumelages et autres initiatives portés par les citoyens pour faire vivre la relation franco-allemande – et les échanges internationaux plus généralement : « Encourageons inlassablement les jumelages, les échanges culturels, la promotion des films en VO qui permettent la découverte de nos voisins et de leur langue dès le plus jeune âge, partout sur le territoire« . Béatrice Angrand a néanmoins précisé que l’effort d’animation ne peut reposer sur « la seule énergie de bénévoles« , exhortant les élus – « Maires et Présidents de Région » – à soutenir les comités de jumelage ainsi que les initiatives innovantes qui se mettent en place dans ce domaine.
L’engagement des institutions
David Capitant, Président de l’Université franco-allemande, met en lumière l’importance des relations universitaires et étudiantes, autre grand acquis de la relation franco-allemande. Il considère volontiers son établissement comme « l’un des modèles à étudier alors que le Président de la République a évoqué sa volonté de voir émerger des universités européennes d’ici à 2024« . Tout au long de la soirée, intervenants et membres du public ont par ailleurs rappelé l’importance des échanges franco-allemands et européens dans le domaine de la recherche, alors que Mathias Fekl souligne le besoin « de mettre en commun des pans entiers de nos politiques et porter des projets communs dans l’énergie, la recherche et le développement, le transport ou la défense.«
Nouveauté : l’Académie franco-allemande
Le magazine Paris-Berlin a mis la soirée à profit pour lancer son Académie franco-allemande, conçue en miroir de l’Académie de Berlin. Cette Académie a vocation à encourager les échanges entre les deux cultures en développant la connaissance de la civilisation allemande et en créer des passerelles et des synergies entre les différents acteurs du franco-allemand pour augmenter sa visibilité et son audience ; elle a en outre pour mission de réfléchit aux rôles respectifs de la France et de l’Allemagne au sein de l’Europe.