2018 sera-t-elle l’année de la relance du projet européen ? C’est la question posée dimanche 14 janvier dans l’émission Carrefour de l’Europe sur RFI à Yves Bertoncini, Président du Mouvement Européen – France, qui s’exprime aux côtés du député européen écologiste Pascal Durand et de Stefan Seidendorf, directeur adjoint de l’Institut Franco-Allemand de Ludwigsburg.
Face aux difficultés pour former un gouvernement de coalition en Allemagne, une élection en Italie qui risque de voir Beppe Grillo et le parti 5 étoiles se placer en bonne position, Yves Bertoncini rappelle que si « le contexte politique est difficile, le contexte géopolitique est plutôt porteur. L’élection de Donald Trump a poussé la chancelière A. Merkel a dire que ‘les Européens devaient prendre leur destin en main’. Face aux défis climatiques ou aux questions sécuritaires, « on perçoit dans l’opinion publique en France et en Europe cette idée que l’Union fait la force ».
Sur le plan politique, il a fallu tout d’abord « encaisser les crises » sur les dossiers de la zone euro ou encore le sujet des réfugiés. En 2018, « les Européens ont trois sujets qui pourraient les pousser à aggraver leurs crises de copropriétaires : les questions d’État de droit, naturellement qu’il faut appeler au respect de l’État de droit en Pologne, mais nous savons bien que les procédures de l’Union sont assez inopérantes en la matière. Puis il y a le débat d’orientation sur le budget. Et enfin le vrai sujet décisif avec la réforme de la politique européenne de l’asile. »
Yves Bertoncini note que « si les Européens regardent d’avantage le monde extérieur – et E. Macron peut les y inciter – peut-être qu’ils trouveront d’avantage de sens à leur unité. On est dans une année de bascule, où il faut faire attention à ne pas accroître les fractures et insister sur ce qui les unit et peut faire leur intérêt commun dans le futur ».
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